Tout le théâtre

de la bd à la scène, un époustouflant succès !
mardi 11 octobre - 20h00
mercredi 12 octobre - 20h30
PALAIS NIKAÏA
l’histoire | À la caisse d’un supermarché, Fabrice, dessinateur de BD de son état, se trouve dans l’impossibilité de fournir la carte du magasin quand la caissière la lui demande.
Il a beau fouiller ses poches, rien. Elle doit être restée dans son autre pantalon. Face à cet oubli, la caissière, paniquée, appelle la sécurité.
Notre héros prend la fuite. La machine s’emballe. En quelques heures, il devient l’ennemi public numéro un, son cas divise la France…
Alors une question se pose : Ne pourrait-on pas laisser sa chance à quelqu’un qui a peutêtre effectivement laissé sa carte de fidélité dans la poche de son autre pantalon ?

reprise à anthéa avant une tournée en france
mercredi 12 octobre - 21h00
samedi 15 octobre - 21h00
l’histoire | Victime de calomnies, Edmond Dantès passe quatorze ans dans une geôle du château d’If au coeur de la rade de Marseille avant de s’évader et s’emparer d’un trésor caché dont l’abbé Faria lui a révélé l’existence.
Devenu riche et puissant, Dantès se fait passer pour le comte de Monte-Cristo et entreprend de se venger de ceux qui l’ont accusé à tort. L’intérêt pédagogique de la pièce ne tient pas à sa seule inscription au patrimoine littéraire.
Monte-Cristo est moins une quête de la vengeance qu’une histoire d’accouchement de soi-même, de transmission autour d’un duo maître-élève, Faria-Dantès.
En choisissant cette approche, le Collectif 8 est en totale pertinence avec des jeunes spectateurs.
Les personnages du roman content l’histoire d’un monde où certains schémas politiques et sociaux sont toujours d’actualité : banquiers, magistrats, militaires, spéculateurs et toutes leurs intrigues pour le pouvoir, un système judiciaire vicié qui produit l’injustice.

peter brook, le magicien
mardi 18 octobre - 20h00
mercredi 19 octobre - 20h30
l’histoire | Trahi par son frère, aidé du roi de Naples, Prospero vit en exil avec sa fille Miranda sur une île perdue peuplée par deux créatures surnaturelles : Ariel et Caliban. Grâce à sa connaissance de la magie, Prospero parvient à les asservir pour qu’ils l’aident à assouvir son désir de vengeance.
Ayant appris qu’un navire croise non loin de l’île avec à son bord ses ennemis, Prospero déclenche une tempête qui jette ses rivaux sur le rivage.
Cependant, parmi les rescapés du naufrage, figure aussi Ferdinand, le fils du roi de Naples… De 1957 à 1991, Peter Brook a monté La Tempête à de multiples reprises.
Mais, à bientôt 100 ans, il n’en a pas terminé avec l’énigme de Shakespeare et singulièrement avec l’ultime pièce du dramaturge anglais.
En février 2020, avec Marie-Hélène Estienne, il a animé pendant une quinzaine de jours un workshop avec un petit groupe de comédiens, axé sur la musicalité et la résonnance de la langue de Shakespeare.
De cette recherche est issu Tempest, une version épurée qui converge vers un seul mot : liberté.

anthéa soutient le remarquable travail d’une compagnie locale, créée à l’origine à la comédie de saint-étienne
jeudi 10 novembre - 20h30
mardi 15 novembre - 20h30
mercredi 16 novembre - 21h00
jeudi 17 novembre - 20h30
l’histoire | Créée à Saint-Étienne en 1997, la compagnie La Berlue s’installe dans les Alpes-Maritimes en 2009, avec l’appui de la Ville de Cannes et du Conseil général.
Elle a monté une vingtaine de spectacles, en France et à l’étranger. Pour la première fois, le collectif s’attaque à une pièce du répertoire classique, Andromaque de Racine, avec la volonté d’en donner une lecture contemporaine.
Ils prennent le parti audacieux de supprimer le personnage d’Andromaque, laissant Hermione, Oreste et Pyrrhus être les seuls moteurs de la tragédie.
De ces héros déchus dont l’égoïsme n’a plus rien de grandiose, qui livrent leur coeur en pâture dans la violence aveugle de leurs passions, retentit un irrépressible et intemporel besoin d’amour.
Parce que la guerre de Troie vaut pour toutes les guerres, les références historico-politiques de la pièce originelle ont été allégées.
De même la scénographie privilégie l’épure. Sur scène, les comédiens se travestissent à vue, se griment et rejouent en direct cette histoire de la folie amoureuse, de la violence, et du pouvoir.

toute la démesure de dostoïevski
mercredi 23 novembre - 20h30
jeudi 24 novembre - 20h00
l’histoire | Sylvain Creuzevault et sa compagnie explorent depuis longtemps l’oeuvre de Dostoïevski.
Dans les 1 300 pages du monumental Les Frères Karamazov, le metteur en scène a sculpté une adaptation très personnelle.
En 2018 il s’était déjà mesuré à Dostoïevski en mettant en scène Les Démons où il avait bien senti circuler un humour farcesque. Avec Les Frères Karamazov, cet humour devient ravageur.
Sylvain Creuzevault s’est volontiers laissé guider dans son inspiration par Heiner Müller et Jean Genet qui, eux aussi, ont perçu le mouvement paradoxal d’une écriture qui ne cesse de raturer ce qu’elle affirme, au point d’instaurer dans le roman un véritable « jeu de massacre » après lequel « l’allégresse commence » (Jean Genet).
Grâce à un travail préalable d’improvisation mené au plateau, les neufs comédiens ont pu s’approprier pleinement l’approche du texte voulue par le metteur en scène, lui-même sur scène.
Ensemble, ils jouent une enquête où les actes, les motifs, les caractères s’ouvrent à toutes les contradictions et dans laquelle se cache une vision grinçante de l’échec du socialisme.

incroyable profession de foi d’un homme de scène
jeudi 1er décembre - 20h30
vendredi 2 décembre - 21h00
l’histoire | Seul en scène, François de Brauer incarne Simon qui a grandi dans un milieu catholique tout en s’affirmant non-croyant. Lors des obsèques de son grand-père, sa tante Cathy lui demande de lire un texte religieux.
Il refuse, ne se sentant pas légitime. Mais cette décision déclenche en lui un intense questionnement spirituel qui va culminer avec la rencontre d’une « illuminée » : Stella. Le choix de ce prénom ne doit rien au hasard.
François de Brauer a voulu rendre hommage à son amie la comédienne et chanteuse Estelle Meyer qui l’a invité lors de sa carte blanche sur la scène des Plateaux Sauvages et pour qui il a commencé à écrire Rencontre avec une illuminée.
Comme dans ses précédents spectacles, François de Brauer joue tous les personnages de l’aventure intérieure de Simon.
Elle est riche en péripéties où se mêlent souvenirs, incertitudes, rêves éveillés, apparitions.
À l’issue de ce parcours tumultueux et fantasque, Simon se ressaisit : il peut se remettre au travail et composer un seul en scène drôle et follement humain…

ancêtres pour tous
mercredi 7 décembre - 20h30
vendredi 9 décembre - 21h00
l’histoire | Après Kévin, portrait d’un apprenti converti, puis Arthur et Ibrahim, Amine Adjina, Français d’origine algérienne, propose un troisième texte à destination de la jeunesse.
Enfant, l’Histoire qu’on lui a enseignée était bien sûr celle de la France, son pays. Il apprenait des dates sur une frise, un point de vue sur l’événement, on devait absolument parler de ceci et taire cela.
Et parce que l’école est à la fois le lieu de l’apprentissage, de la rencontre et du jeu, elle est au centre d’Histoire(s) de France où l’on voit une professeure tenter d’enseigner différemment.
Elle propose à ses élèves de choisir un moment de l’histoire de France et de le rejouer devant les autres. Arthur choisit les Gaulois et embarque deux camarades avec lui.
Les problèmes commencent. Comment parler des Gaulois ? Qui pour les jouer ? Et quels rôles ? Les autres moments clés abordés dans la pièce sont la Révolution française et la victoire de la France à la Coupe du Monde 1998.
De quoi interroger la question du peuple, des origines, du politique et du commun.

eschyle, notre contemporain
mercredi 4 janvier - 21h00
vendredi 6 janvier - 21h00
samedi 7 janvier - 21h00
mardi 10 janvier - 20h30
mercredi 11 janvier - 21h00
vendredi 13 janvier - 21h00
samedi 14 janvier - 21h00
mardi 17 janvier - 20h30
mercredi 18 janvier - 21h00
jeudi 19 janvier - 20h30
l’histoire | OEuvre testament d’Eschyle, l’Orestie se compose de trois tragédies : Agamemnon, Les Choéphores et Les Euménides.
Elle est la seule trilogie du théâtre athénien qui nous soit parvenue.
Représentée en 458 av. J.-C. elle remporte le premier prix aux Grandes Dionysies d’Athènes.
Pour le Collectif 8, la parole d’Eschyle traverse le temps car c’est de nous qu’elle parle, hommes, femmes, citoyens et citoyennes du XXIe siècle.
La complexité du personnage de Clytemnestre acquiert une densité qui frappe par sa contemporanéité. Femme libre, figure égalitaire et contestataire, sa position face à une société patriarcale vaut pour toutes les femmes, d’hier comme d’aujourd’hui : son procès fait écho à une vraie question sociétale sur l’inégalité de traitement dans le crime, selon qu’il ait été commis par un homme ou une femme.
Au-delà de cette vision de la Femme, l’Orestie revêt une dimension politique d’une stupéfiante richesse quant à la métamorphose de nos propres sociétés.
Elle nous interroge sur les fondements de notre monde, de notre justice et de notre démocratie.

alain damasio en personne contre l’horreur technologique
mardi 24 janvier - 20h30
mercredi 25 janvier - 21h00
jeudi 26 janvier - 20h30
l’histoire | Qui mieux qu’Alain Damasio, en passe de devenir une légende de la science-fiction, était en mesure de donner une version scénique de son roman-fleuve Les Furtifs ?
Ayant à ses côtés le guitariste Yan Péchin, la lecture devient une performance incandescente, comme une initiation au monde qui vient.
Trois temps forts d’inégale durée rythment cette « rock-fiction poéthique ». C’est d’abord l’exposé du drame : une fillette de quatre ans disparaît soudainement.
Lancé à sa recherche, son père explore l’univers dystopique où tous les individus sont soumis à un contrôle technologique intégral.
Il découvre alors l’existence des « Furtifs », les seuls êtres qui ont su se soustraire au « technococon ».
La fillette les a-t-elle rejoints ? L’ont-ils absorbée ? Dans une deuxième partie Damasio toujours dans le rôle du récitant résume les épisodes de son roman.
Le troisième temps décline une question psalmodiée par l’auteur sur tous les tons et tous les fronts de la création : quelles ripostes et quelles pistes nous revient-il d’imaginer pour échapper à la tyrannie technologique qui nous menace ?

attention, ados bientôt adultes !
jeudi 9 février - 20h30
vendredi 10 février - 21h00
l’histoire | En 2017, après une carrière déjà bien remplie comme autrice, comédienne, danseuse et performeuse, Alexandra Cismondi fonde la compagnie Vertiges.
Elle y prolonge son geste artistique qui, dès l’origine, s’intéresse à tout ce qui nous marque durablement. De 2018 à 2020, artiste associée du lycée Beaussier de La Seyne-sur-Mer, elle imagine un premier spectacle pluridisciplinaire inspiré de sa propre histoire : Eh bien dansez maintenant.
Elle poursuit son investigation de l’intime avec Il faudra que tu m’aimes le jour où j’aimerai pour la première fois sans toi.
C’est un conte qui joue de l’absurde et de la poésie pour questionner l’adolescence et les premières fois.
Une adolescence qui ne concerne pas que les jeunes mais notre monde en général, qui pourrait bien être en pleine crise d’adolescence.
C’est pourquoi Alexandra Cismondi abat le quatrième mur et implique le public dans l’élaboration du spectacle.
Elle veut en faire un complice à part entière pendant le montage et les représentations.
Ainsi l’adolescence se vivrait-elle comme un lieu où les acteurs et le public se chercheraient le temps d’un spectacle.

molière en 2020 de la mise en scène et coup de coeur du public
vendredi 10 février - 20h30
samedi 11 février - 20h30
l’histoire | Katia et Justine sont amoureuses et veulent avoir un enfant. Les deux femmes tentent une insémination artificielle.
Katia se retrouve enceinte mais quelques jours avant la naissance du bébé Justine la quitte.
Douze années vont passer. Katia doit faire face à une récidive de son cancer, elle sait qu’elle va mourir et cherche un tuteur pour sa fille Jeanne.
Elle ne peut compter sur Justine qui a refait sa vie et fondé une autre famille. Elle se tourne vers son frère, William, qu’elle n’a pas vu depuis cinq ans.
Écrivain, alcoolique, aigri, ravagé par le deuil de sa femme disparue dans un accident de voiture, c’est cet homme qu’il va falloir décider.
Ce scénario qui sur le papier semble intenable Michalik va le rendre limpide et touchant.
Il renoue avec l’efficacité qui a fait le succès de ses précédentes pièces, Le Porteur d’histoire, Le Cercle des illusionnistes, Edmond...

qui singe qui ?
mercredi 8 mars - 21h00
l’histoire | Jean-Michel Rabeux ne s’en cache pas : avec son Orang-outang bleue il a d’abord voulu faire éclater de rire les enfants.
Qu’ils soient heureux de voir cette drôle de créature s’agiter seule sur la scène dans sa magnifique fourrure bleue acrylique en faux orang-outang garanti.
Elle joue mille personnages, se moque de tous et d’elle-même, jamais ennuyeuse malgré son mauvais départ dans la vie : unique en son genre, sa mère l’a rejetée, une éléphante l’a nourrie et quand elle a voulu rejoindre sa horde, elle a été reçue à coups de poings.
Puis ce sont les hommes qui s’en sont emparé car elle sait parler leur langue : ils en ont fait une attraction payante !
Alors, sans en avoir l’air, elle a connu le rejet de sa différence par ses propres congénères et la cupidité des humains.
Mais un humain, c’est quoi au juste ? Et un animal ? Ces questions et bien d’autres, elle les pose en riant, grimaçant, bondissant en mille culbutes, mélangeant conte et cabaret. La promesse est tenue : les enfants rient à gorge déployée et, en douce, réfléchissent.

un philippe caubère au féminin
l’histoire | Trois points d’exclamation qui donnent le ton : l’un après l’autre, ils viennent ponctuer les titres des spectacles d’Éva Rami que l’on suit depuis 2015 et qui, ensemble, constituent désormais une passionnante trilogie de forme hybride, entre le seul-en-scène et le récit autobiographique.
Après avoir montré le passage de l’adolescence à l’âge adulte dans Vole ! puis le parcours d’obstacles d’une jeune femme qui se destine à être comédienne dans T’es toi ! voici Va aimer ! où l’on retrouve le personnage d’Elsa Ravi à qui l’on a offert un oiseau en cage.
Elle voudrait libérer l’oiseau, mais quelque chose en elle l’en empêche qui la conduit à chercher dans son passé la source de ce blocage.
Comme dans les précédentes pièces ce passé va ressurgir sous forme de saynètes où la comédienne joue tous les rôles.
On y croise d’ailleurs des personnages emblématiques du folklore familial d’Elsa/Éva.
Cette fois, pour accompagner notre héroïne, c’est un choeur de femmes, composé de la mère, la grand-mère, de Luna ou Miette, qui prennent la parole.
Autour du motif symbolique de l’oiseau en cage, la pièce tisse un réseau d’histoires ayant toutes pour point commun l’enfermement des femmes…

sara giraudeau à l’air libre
l’histoire | Des murs, la porte close, une fenêtre grillagée : Ève ne connait du monde que cet espace où elle a grandi depuis que Franck l’a séquestrée, alors qu’elle n’était qu’une enfant.
Elle tient la maison, mitonne des petits plats, s’occupe du linge, est prise dans une relation ambiguë avec l’homme qui la retient prisonnière.
Mais le temps est venu pour elle de sortir de la cage.
S’inspirant de la terrible histoire de Natascha Kampusch, la pièce de Pierre Tré-Hardy raconte la dernière heure d’une séquestration de plusieurs années, dans une ambiance de thriller psychologique où la folie, la mort et l’espoir changent de camp en permanence.
Pour sa première mise en scène de théâtre, Sara Giraudeau a trouvé en Patrick d’Assumçao, révélé dans L’Inconnu du lac, un partenaire « hors du commun » pour une situation « hors du commun ».

le feu ardent de la pensée
jeudi 23 mars - 20h30
vendredi 24 mars - 21h00
l’histoire | Charles Berling, le directeur de la scène nationale Châteauvallon-Liberté, met en scène un étonnant voyage au pays des idées dont le guide est Bérengère Warluzel, seule en scène.
Ce n’est pas leur première collaboration : ils ont déjà travaillé à un Camus par lui-même, construit sur le même principe qui consiste à puiser dans une oeuvre majeure pour en retirer la quintessence.
C’est ainsi que Bérengère Warluzel a extrait de l’immense production d’Hannah Arendt, y compris dans ses escapades peu connues dans la poésie, tout ce qu’il faut pour rendre justice à cette faculté première de la nature humaine : penser.
Parce que penser est une aventure existentielle de tous les instants, qui commence dès le plus jeune âge.
D’ailleurs, ce spectacle n’est pas seulement affaire de spécialistes férus de philosophie mais il s’adresse à chacun de nous.
Ainsi le théâtre demeure-t-il ce lieu exigeant et fascinant destiné à nous faire sortir de nous-mêmes et nous rendre plus forts.

piloter sa vie
mardi 28 mars - 20h00
l’histoire | Quinze jours avant le débarquement des Alliés en Provence, le 31 juillet 1944, alors qu’il effectue un vol de reconnaissance, l’avion du commandant Antoine de Saint-Exupéry disparaît des radars.
Il aura fallu attendre 1998 et la découverte dans les filets d’un pêcheur d’une gourmette ayant appartenu à l’écrivain pour élucider les raisons de sa mystérieuse volatilisation.
La vie et le mythe de Saint-Ex se trouvent au coeur de la pièce d’Arthur Jugnot et Flavie Péan qui ont été fascinés par ce destin hors du commun.
Mais pour éviter la linéarité du « biopic », ils ont inventé une histoire parallèle mettant en scène un conflit entre un père et son fils.
Un conflit qui trouve à s’exprimer pleinement le jour de l’enterrement du grand-père, l’adolescent rebelle nourrissant de vifs reproches vis-à-vis des hommes de sa famille.
Les livres de Saint-Exupéry que le grand-père collectionnait vont alors servir de viatique.
Peu à peu les événements de la vie de l’aviateur qui semblaient très éloignés des intérêts de l’adolescent trouvent un réel écho en lui. Et en nous.

hiegel y est géniale
mardi 28 mars - 20h30
mercredi 29 mars - 21h00
jeudi 30 mars - 20h30
vendredi 31 mars - 21h00
l’histoire | Les Règles du savoir-vivre dans la société moderne, ce manuel des bonnes manières du XIXe siècle, a inspiré à Jean-Luc Lagarce (1957-1995) l’un de ses derniers textes.
Il pille allègrement l’ouvrage de la pseudo baronne Staffe pour faire entendre, par le rire, ce que la rigidité des conventions a d’obscène et dénoncer les usages et les abus d’un monde patriarcal toujours à l’oeuvre.
Pour dire la folie des familles, des cérémoniels et de l’ordre établi, Catherine Hiegel se transforme en conférencière de l’absurde avec la fantaisie et la liberté d’opinion qui la caractérisent.
Parce qu’il est aussi acteur et qu’elle a confiance en lui elle a demandé à Marcial Di Fonzo Bo de la mettre en scène.
Une belle entente autour du théâtre contemporain qui a valu à la comédienne en 2011 un Molière pour son interprétation de La Mère de Florian Zeller.
Pour la tournée des Règles du savoirvivre…, Marcial Di Fonzo Bo a voulu ajouter en première partie une autre pièce de Lagarce, Music-hall, où dans les vestiges d’un monde en déclin Catherine Hiegel joue le rôle de sa vie : être une actrice.

à l’épreuve de la dictature
l’histoire | Après X-Adra et Y-Saidnaya, Palmyre, les bourreaux est le troisième volet d’une trilogie conçue à partir de récits d’anciens prisonniers et prisonnières du régime syrien qui montent sur scène avec des acteurs professionnels.
Ainsi le témoignage se marie-t-il à la fiction. À Palmyre, le régime d’Assad a construit la plus terrible des prisons de Syrie. Dès 1992 Fadwa Mahmoud y a été enfermée, arrêtée par son propre frère.
Sa parole est l’une de celles qui se fait entendre au plateau. Pour le metteur en scène Ramzi Choukair, l’écriture dramaturgique se construit autour d’un dialogue où se confrontent les notions de responsabilité, de justice et de pardon.
Sur fond d’allers et retours entre Europe et Moyen-Orient, des victimes décrivent ce qu’elles ont vécu mais s’interrogent aussi sur leurs rapports avec leurs tortionnaires.
Car il est vital de se demander dans quelle mesure et selon quelles modalités perverses un régime de terreur transforme les bourreaux eux-mêmes en victimes de leurs actes.
Ce questionnement ô combien délicat permet de sortir d’un cadre conventionnel afin de révéler la complexité de tout système dictatorial.

de l’adolescent rebelle au poète rock’n’roll !
mercredi 3 mai - 21h00
jeudi 4 mai - 20h30
vendredi 5 mai - 21h00
samedi 6 mai - 21h00
mercredi 10 mai - 21h00
vendredi 12 mai - 21h00
samedi 13 mai - 21h00
mardi 16 mai - 20h30
l’histoire | Clément Althaus multiplie les expériences comme auteur, compositeur, interprète, comédien et metteur en scène.
Depuis plusieurs années, il compose la musique des créations du Collectif 8, entre autres pour La Religieuse de Diderot, L’Homme qui rit, de Victor Hugo ou encore, d’Edgar Poe, Double assassinat dans la rue Morgue.
Autant de relectures novatrices données à anthéa ou au Théâtre National de Nice.
Avec la compagnie Start 361°, Clément Althaus a monté Diogène, l’Opéra rap et Jean de La Fontaine, La fable musicale.
L’auteur-compositeur revient aujourd’hui sur scène pour un spectacle autour de la figure de Charles Baudelaire et de son oeuvre.
Il nous emmène dans une folle traversée au son de la guitare électrique et pulsations électro.
Il sera beaucoup question du jeune homme aussi brillant qu’indiscipliné qui deviendra le poète des Fleurs du mal qui, depuis leur parution en 1857, n’ont rien perdu de leur aura auprès de la jeunesse.

après pinocchio, joël pommerat continue à dynamiter le conte
mercredi 10 mai - 20h30
jeudi 11 mai - 20h00
vendredi 12 mai - 20h30
samedi 13 mai - 20h30
l’histoire | Enfant, Joël Pommerat a lu beaucoup de contes.
Adulte, ces histoires n’ont cessé de l’habiter et de s’inviter dans son travail de mise en scène. Après Pinocchio, Le Petit Chaperon rouge, voici Cendrillon.
Il aime rappeler qu’à l’origine, les contes traditionnels ne s’adressaient pas exclusivement aux enfants et que ce n’est que leur version édulcorée qui s’est imposée.
Fort de cette constatation, Joël Pommerat s’autorise toutes les libertés avec des contes que tout le monde connaît et, par là même, dont tout le monde est capable de suivre la trame, par delà les modifications apportées à la tradition.
Que Cendrillon soit un petit garçon et la pantoufle de vair un soulier vernis, ne change rien à l’affaire : il s’agit toujours d’un enfant qui a perdu sa mère et qui tente de se reconstruire à partir de ce deuil.
Car la famille reste pour le metteur en scène le lieu originel des relations humaines, le lieu d’où partent tous les choix existentiels, les meilleurs comme les pires.
En toute chose, Joël Pommerat traque le réel, en restant convaincu que le conte est son meilleur passeur.
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anthéa, théâtre d’Antibes |
