Tout le spectacle vivant
Tout le spectacle vivant

panayotis pascot, l’humour à 20 ans !
lundi 26 septembre - 20h00
l’histoire | Quand il commence Presque sur la scène du Point-Virgule, Panayotis Pascot a à peine 21 ans et déjà une longue carrière derrière lui débutée sur le web.
Puis il y a eu la rencontre déterminante avec Alex Lutz qui lui ouvre les portes de Canal+. Chez Yann Barthès, ses chroniques finissent d’asseoir sa réputation de tête-à-claques du PAF. Mais même dans l’art de la blague, il faut être très sérieux à 17 ans pour percer professionnellement à la télé.
Quand on réussit trop vite, on risque de rater certaines choses.
Par exemple : comment embrasse-t-on une fille ? Que veut dire aimer et surtout comment le dire ?
Cette prise de conscience est à l’origine de la conversion de « Pana le cool » qui s’est mis à l’écriture.
Son spectacle prend les allures d’un voyage intérieur qui remonte aux sources de la vie familiale entre un père taiseux et une mère expansive.
Mais loin du règlement de comptes auquel on pouvait s’attendre, il interroge ses fragilités dans une succession de confidences savoureuses.
Doué pour l’autodérision, il transforme ses doutes en éclats de rire.

sublime et hallucinant retour dans le passé
jeudi 6 octobre - 20h30
vendredi 7 octobre - 21h00
samedi 8 octobre - 21h00
l’histoire | Enfant terrible de la création musicale contemporaine, Hélios Azoulay est compositeur, clarinettiste et dirige l’ensemble de Musique Incidentale. Ses concerts, toujours imprévisibles, sont dans le droit fil de l’esprit de Dada, Fluxus ou du pop art.
Après diverses publications autour de l’histoire de la musique, il se frotte à la fiction et publie en 2020 Moi aussi j’ai vécu, un roman qui fait la part belle à l’autobiographie. Hélios Azoulay tire le fil d’une enfance éclatée, passée à l’ombre des drames des adultes.
Il retrouve son père mort à 35 ans dans un train direction Bombay et, surtout, son grand-père, dont il a conservé le costume de mariage qu’il revêt sur scène et dont il veut honorer la mémoire.
Cette adaptation scénique et hautement musicale, est le fruit de sa rencontre avec le metteur en scène Steve Suissa et Marielle Rubens qui ont oeuvré sur le texte initial afin de ne conserver que la ligne mélodique du roman.
Pour Hélios Azoulay, le personnage principal de son seul en scène, c’est la vie, tout simplement, quand tout ce qui semble faux est vrai, et tout ce qui semble vrai est faux.

soirée de soutien au peuple ukrainien : une importante partie des recettes sera reversée à la cause ukrainienne
samedi 15 octobre - 20h30
l’histoire | Nous les avions reçues dans le cadre du formidable Terabak de Kyiv de Stéphane Ricordel. Nous aurions voulu revoir les Dakh Daughters dans des circonstances moins douloureuses que celles de la guerre en Ukraine qui les a contraintes à fuir leur pays.
Leur premier spectacle Freak Cabaret était déjà un concentré festif, ardent et féroce, de femmes qui revendiquaient leur puissance et leur liberté.
Ukraine Fire reprend les codes chers aux Dakh Daughters, des chansons sur des textes poétiques ou folkloriques, accompagnés de projections vidéo fantasmagoriques ou réalistes, une orchestration live détonante.
Le groupe a toutes les audaces : hommage aux lignes harmoniques slaves, compositions théâtrales rock, un assemblage qui résonne plus que jamais « comme un cocktail artisanal qu’on lance contre le mur de la résignation ».
Ukraine Fire est un concert de femmes aux voix puissantes, humaines, sensibles qui clament la nécessité de dire le monde tel qu’il ne va plus. Un acte de résistance par l’art. Une soirée à part.

le réveil des consciences par l’art pour sortir de l’irresponsabilité climatique
mardi 22 novembre - 20h30
mercredi 23 novembre - 21h00
l’histoire | Le comédien Antoine Raimondi et la danseuse Héloïse Desfarges s’emploient à parler la danse et danser la parole. Dans Ce qui m’est dû, les mots et les mouvements entrent en connivence par une alchimie rythmée.
De la ZAD à la COP, le duo activiste récolte les discours des anonymes ou prononcés par les dirigeants.
Ensemble, ils en font la matière même de leur spectacle et vivent dans leur corps cette question cruciale : « Comment vivre dans un monde en pleine crise écologique ? » Le mot « duo » prend ici tout son sens.
À la manière des conférences « gesticulées » inaugurées en 2004 par Franck Lepage en vue de former, émanciper et politiser le peuple, Antoine Raimondi rend accessible à tous le phénomène connu sous le nom de « contrainte carbone ».
De son côté, Héloïse Desfarges transcende les mots dans sa chorégraphie afin de montrer que le sujet, loin d’être abstrait, impacte directement les corps.
À eux deux, ils contribuent à la prise de conscience des profanes et donnent du coeur à l’ouvrage à celles et ceux qui luttent déjà pour sortir de l’irresponsabilité climatique.

la révélation québécoise
mardi 29 novembre - 20h00
l’histoire | Le public québécois découvre Charlotte Cardin en 2013, à la télévision, lors d’une émission de chant La Voix. Elle a 19 ans et se classe dans le Top 3.
Dans le sillage immédiat de cette prestation, elle est invitée par Garou pour un duo sur son album Au milieu de ma vie.
Ses deux premiers EP, Big Boy et Main girl enflamment la toile avec plus de 160 millions de streams. Et en 2020 sort son premier album : Phoenix.
Ainsi Charlotte Cardin, guidée par son instinct et sans rien brusquer, a-t-elle franchi une à une les étapes de la carrière d’une chanteuse d’aujourd’hui.
Compositrice et interprète, servie par une voix bouleversante, elle n’a jamais trahi son art, totalement sincère dans l’interprétation de ses hymnes personnels sur la vie, l’amour, les difficultés surmontées.
À présent, qu’elle a atteint ce plateau de maturité à partir duquel elle aperçoit les sommets elle affronte la scène avec la même audace que les divas canadiennes qui l’ont précédée et qu’elle admire.

accrochez-vous !
jeudi 1er décemnre - 20h00
samedi 3 décemnre - 20h30
l’histoire | C’est l’histoire d’un couple ordinaire, si ce n’est que les partenaires traversent les aléas de l’amour conjugal en acrobates.
On les suit depuis leur rencontre, leur amour naissant et leur vie commune jusqu’aux premiers nuages noirs qui menacent leur union. C’est en sauts périlleux qu’ils se déplacent et sur un trapèze qu’ils donnent le biberon à leur bébé.
On ne conseille à personne d’essayer de passer la serpillière comme ils le font. Dans leur cuisine, il faut garder un oeil sur l’électro-ménager qui s’invite volontiers dans la danse : une scène de ménage entre acrobates ne s’efface pas de sitôt de la mémoire !
Pour susciter l’action ou la souligner, la musique est là en élément actif, essentiel aux spectacles d’AKOREACRO.
Sachant que la prouesse physique est la clé de voûte de la recherche artistique du collectif, Pierre Guillois, qui imagina et interpréta Bigre, pousse ici ses interprètes aux limites du physiquement réalisable.

coeur battant
l’histoire | Entre flûte traversière, théâtre, danse hip-hop,écriture et chanson, Aloïse Sauvage a choisi la synthèse. Pourla musique : le Conservatoire. Pour les arts du cirque : l’AcadémieFratellini. Pour la danse, les spectacles de la chorégrapheRaphaëlle Boitel.
À quoi il faut ajouter un parcours remarquédans le cinéma (120 battements par minute de Robin Campillo)ou les séries (Possessions, Christmas flox, Stalk…)
En 2018,sur la scène des Transmusicales, elle révèle son talent dechanteuse. Deux ans plus tard, nommée aux Victoires de lamusique, elle sort son premier album : Dévorantes.
À bientôt30 ans, Aloïse Sauvage est capable de transformer un concerten performance scénique à couper le souffle.
Elle est portéepar son micro, c’est-à-dire qu’il la propulse littéralement dansles airs, elle s’élève, retombe dans un grand écart, glisse surscène plus qu’elle ne marche, le tout sans jamais perdre larime des textes qu’elle a composés.
Elle conjure les tabous,scande la rue, la nature, la sensualité, le courage d’être soi etfait don au public de son inépuisable vitalité.

concert de magie mentale à voir pour y croire !
mercredi 14 décembre - 21h00
jeudi 15 décembre - 20h30
vendredi 16 décembre - 21h00
l’histoire | Sous ses airs lunaires de crooner looser, Raoul Lambertest un redresseur de torts, un désenfumeur de première.
Ce fils de Gérard Lambert et Gaston Lagaffe a plus d’un tour dans son sacpour faire tomber les masques. Il se présente depuis trois numéros (après Raoul enfume la chanson française et In Caravane withRaoul) en magicien mentaliste et dans ce registre il est bluffant...
Cherchant toujours à percer dans la chanson, Mathieu Pasero, aliasRaoul, s’est trouvé un double en la personne du musicien Kevin Laval.
Les deux font duo. Mêlant concert et tours de passe-passe, ilse jouent de la présence du public mais ne piègent personne, aucontraire : ils utilisent leur talent pour ouvrir nos yeux et nosoreilles.
Ils en profitent pour dénoncer la toxicité de la chansonfrançaise sur nos cerveaux et mettent à mal le statut d’idole.
Ils nesont pas esclaves du divertissement mais s’en servent comme d’unrévélateur, pour transformer le faux en vrai. Tout cela est à la fois très sérieux et très drôle.
Surtout ils saisissent l’essence même duspectacle vivant, c’est-à-dire la magie de l’instant, l’art de l’éphémère,le définitivement provisoire.

culottée !
vendredi 6 janvier 20h30
l’histoire | Rien dans l’éducation ou la formation de Noémie de Lattre ne l’avait particulièrement préparée à épouser la cause des femmes mais elle n’a pas attendu la vague #MeToo pour se découvrir une fibre féministe.
Voici des années qu’à travers ses sketchs, ses chroniques à la radio ou à la télé elle a fait de l’égalité entre les hommes et les femmes son cheval de bataille.
Elle a témoigné de cet engagement dans un livre à succès : Un homme sur deux est une femme. Son spectacle s’attaque au sort réservé aux femmes mais aussi à une certaine façon de les défendre.
Sous couvert de drôlerie – et elle est très drôle – elle aborde la question du droit des femmes non pas en jouant un camp contre l’autre mais en plaçant l’humain au coeur de son propos.
Si elle dénonce les violences, le harcèlement et tout ce qui porte atteinte à la dignité des femmes, elle s’emploie à démonter les clichés.
Et c’est donc en tenue légère, assumant parfaitement ses formes, sa poitrine, sa couleur de cheveux qu’elle déferle sur scène pour un show irrésistible qui tient autant du stand-up que de la conférence, de la confession que du cabaret.

entre ciel et terre
mardi 24 janvier - 20h00
mercredi 25 janvier - 20h30
l’histoire | Pour la première fois de sa longue carrière, Gaëtan Levêque ne bondira pas en personne sur le trampoline. Après plus de vingt ans au service de cet agrès très exigeant, il considère que l’heure est venue pour lui de transmettre toute l’expérience qu’il a acquise.
Il va pouvoir se consacrer pleinement au Plus Petit Cirque du Monde et remplir une de ses missions essentielles : la formation de jeunes acrobates.
Il va aussi concevoir de nouveaux projets personnels, tels que cette Esquive qu’il met en scène aux côtés de Cyrille Musy pour la chorégraphie.
Pour les six acrobates réunis autour de trois toiles de trampoline et d’une structure aux plans multiples, l’expression « grimper aux murs » n’est pas une façon de parler mais une réalité déconcertante : toutes les notions d’espace familier sont bouleversées.
La partition acrobatique se fait alors langage métaphorique du désir humain de s’élever, face à l’implacable loi de la pesanteur qui renvoie les corps au sol.
Mais si la chute est omniprésente, les acrobates sont l’illustration qu’elle n’a jamais le dernier mot.

enfin de retour dans la région
mardi 7 février - 20h00
mercredi 8 février - 20h30
l’histoire | Depuis plus de vingt ans, Martin Zimmermann a su se tailler une place à part dans le monde de la danse en faisant appel à des artistes de cirque capables de tout et des danseurs atypiques.
Ils évoluent dans des décors étranges comme autant de labyrinthes oniriques. La scénographie de Danse macabre évoque ainsi une décharge abandonnée où s’entasse tout ce qui a été rejeté à la marge de la société, y compris des êtres humains.
Un trio de personnages tragi-comiques a échoué là, par choix ou nécessité. Ils luttent dans le rebut pour leur survie existentielle.
Ils se rapprochent, se fuient, bricolent des stratégies pour faire dialoguer les corps et les objets. Mais une autre figure plane sur cette communauté de parias fragiles : la mort, que les autres ne voient jamais mais qui tire les ficelles de l’action.
Il appartient à Martin Zimmerman d’incarner ce personnage aux airs de Buster Keaton squelettique, en un langage chorégraphique qui reste profondément marqué par le cirque.

la playlist d’agnès jaoui accompagnée de 12 chanteurs et musiciens
mercredi 1er mars - 20h30
l’histoire | Agnès Jaoui nous reçoit dans son salon de musique où ont déjà pris place une douzaine de chanteurs et instrumentistes.
Celle qui a été formée au chant lyrique dès l’adolescence prend plaisir à marier les styles et influences.
Dans cette soirée qu’elle a voulue comme à la maison, intime et chaleureuse, on a une idée de sa palette très variée passant d’une cantate de Bach à Barbara.
Depuis Canta en 2006, son premier album, récompensé par une Victoire de la Musique dans la catégorie musique du monde, la comédienne et réalisatrice aime nous faire partager son amour de la musique, de toutes les musiques.
Ce récital est l’occasion de travailler à nouveau avec le musicien et compositeur argentin Fernando Fiszbein, aussi à l’aise dans le jazz que la musique populaire latino-américaine ou l’opéra.
Un programme éclectique ne veut pas dire improvisé, ici les enchaînements sont parfaitement soignés. L’éclectisme c’est de la générosité, pour Agnès Jaoui c’est accorder ses goûts aux goûts des autres.

un des grands succès d’avignon 2021
jeudi 2 mars - 20h30
vendredi 3 mars - 21h00
l’histoire | En 2017, le public d’anthéa avait été époustouflé par Poyo Rojo un duo de danseurs acrobates qui a connu un succès international et plus de mille représentations.
Cette année, Luciano Rosso nous revient pour un seul en scène tout aussi étourdissant.
Le confinement de 2020 y est pour quelque chose : désireux de garder le contact avec son public, le comédien n’a cessé de se produire sur sa chaîne YouTube où il a créé d’innombrables personnages qui l’ont conduit à finaliser Apocalipsync, un projet audiovisuel aujourd’hui porté à la scène.
La pièce voit se succéder une quarantaine de personnages confrontés à l’isolement et à l’invasion technologique.
Toutes les contorsions leur sont bonnes, des plus hilarantes aux plus déjantées.
Luciano Rosso reste fidèle à un théâtre physique où le mime, la danse et l’acrobatie se rejoignent. Les traits de son visage eux-mêmes sont sujets à métamorphoses au gré d’inénarrables séances de play-back où l’on ne sait plus qui parle à travers le comédien démultiplié.
Et mine de rien, avec humour et émotion, Luciano Rosso nous introduit dans son univers intime.

le plus frenglish des chanteurs
vendredi 10 mars - 20h30
l’histoire | En 2009, son tube « Like a Hobo » promettait à Charlie Winston une ascension fulgurante. Mais peu après, des ennuis de santé le mettaient à deux doigts d’interrompre sa carrière.
Remontant la pente en 2018 avec l’album Square 1, il lui aura fallu le huis clos du confinement de 2020 pour qu’il plonge en lui-même et retrouve toute sa créativité. À cela il faut ajouter la rencontre déterminante avec Vianney.
Une vraie complicité a uni les deux artistes sur les onze morceaux de As I Am, un album intimiste où le chanteur ne craint pas de mettre en mots et en musique un débat intérieur qui l’agite depuis longtemps : être un artiste anglais populaire en France et globalement ignoré dans son pays.
D’ailleurs chacune des chansons de cet opus est une confession, telle « Don’t Worry About Me », co-écrite avec Ibrahim Maalouf, où il se défait gaiement d’une tendance à l’auto-apitoiement.
À présent, Charlie Winston est fin prêt à reprendre la route, son chapeau bien vissé sur la tête, en éternel hobo du rock et du folk. Et dans notre région, il est vraiment chez lui.

musique sans frontières
dimanche 12 mars - 16h30
le programme | Concerto n°2 pour piano et orchestre en si bémol majeurop. 19 de Ludwig van Beethoven
À 17 ans, le jeune soliste Allan d’Orlan de Polignac, ancienélève du Conservatoire d’Antibes, livrera son interprétation du deuxième concerto pour piano de Beethoven.
Créée en 1795 à Vienne, l’oeuvre souvent remaniée par le compositeur,témoigne d’une grande vivacité et excelle à souligner les dialoguesentre l’orchestre et le piano.
Concerto pour euphonium et orchestre de Vladimir Cosma Steven Mead, légende de l’euphonium mettra en avant cet instrument mal connu de la famille des cuivres aux sonorités puissantes et chaleureuses dans une oeuvre de Vladimir Cosma.
Compositeur d’origine roumaine, né en 1940, très connu pour ses innombrables musiques de films, Cosma aégalement écrit pour l’orchestre des oeuvres symphoniques ou concertantes, à l’exemple de ce concerto pour euphonium commande du festival et concours international de Tuba de Guebwiller, en 1997.
Roméo et Juliette de Piotr Ilitch Tchaïkovski Les Danses polovtsiennes d’Alexandre Borodine
Après l’entracte les élèves du Conservatoire d’Antibes Juanles-Pins se joindront à l’Orchestre national de Cannes pour deux incontournables du répertoire russe : l’ouverture fantaisiede Roméo et Juliette (1870) d’après le drame de Shakespeare et la version orchestrale des célèbres Danses polovtsiennes tirées de l’opéra Le Prince Igor de Borodine, ouvrage terminé par Rimski-Korsakov et créé en 1890 à Saint-Pétersbourg, trois ans après la mort de Borodine.

alévêque refait la une
mercredi 29 mars - 20h30
l’histoire | Imaginer que le temps passé depuis son dernier seul en scène ait pu calmer les ardeurs de Christophe Alévêque et lui enlever l’envie de dépasser les bornes, ce serait vraiment mal le connaître !
Il nous revient tel qu’en lui-même, « humoriste engagé, dégagé, à la marge, clown dérisoire ou missionnaire », plus que jamais décidé à éplucher les grands sujets de l’actualité aussi bien que les petits.
Un passage en revue qui tourne vite au passage à tabac salvateur en ces temps de couvre-feu moral. Peut-on rire de tout ? Christophe Alévêque ne s’embarrasse pas de cette rengaine.
Il a bien trop à faire pour mettre de l’ordre dans son « foutoir de papiers, articles, prises de becs et notes » d’où il tire une revue de presse qui dit tout de l’incohérence étalée jour après jour, de la perte de sens, de l’abrutissement de masse.
Les gens de pouvoir et les risibles manipulateurs de l’actualité n’ont qu’à bien se tenir.
Christophe Alévêque, lui, se moque d’avoir de la tenue quand il s’est donné pour mission de déchiqueter le monde sans pareballes mais non sans éclat de rire !

carton plein aux molières avec 5 nominations
mercredi 3 mai - 20h30
jeudi 4 mai - 20h00
l’histoire | EIl était une fois un homme assis qui entreprend dans une langue très incertaine le récit de ses aventures à travers l’Europe sur les traces d’une sirène.
Devinant qu’il n’ira pas très loin s’il continue sur ce ton, un zigoto malingre monté sur ressorts décide de lui prêter main forte.
Tous les efforts de ce factotum consistent à baliser un itinéraire fantaisiste à l’aide d’inscriptions sur des cartons, comme autant de panneaux indicateurs azimutés.
Même pour les concepteurs du projet – les gagmen Pierre Guillois et Olivier Martin-Salvan – cette odyssée est difficilement résumable.
Elle n’a de sens que le nonsense mais réussit pourtant à embarquer le spectateur du Grand Nord aux confins de l’Espagne à dos de mulet, en avion, en trottinette ou en patins.
On comprend que s’il y a un point de départ à cette histoire l’arrivée n’est pas garantie.
Ce théâtre de bout de chandelles, d’une expressivité extraordinaire, avec le rire pour guide, met en évidence la seule richesse qui vaille, celle de l’imaginaire.

la nuit armoricaine de françois morel
vendredi 5 mai - 20h30
samedi 6 mai - 20h30
l’histoire | Tout commence par une légende et, comme avec les légendes, on finit par ne plus mesurer son degré de réalité.
Dans un vide-grenier d’une petite ville bretonne, un chineur occasionnel se promène, qui n’est autre que François Morel, l’ancien fromager des Deschiens.
Au milieu d’un tas de vieilles revues, il aurait repéré un recueil de douze chansons de 1894 signées d’un certain Yves-Marie Le Guilvinec, jeune poète breton disparu en mer en 1900 à l’âge de 30 ans.
Gérard Mordillat et Antoine Salher s’emparent du fascicule, entreprennent de restaurer le texte et de le mettre en musique.
Yves-Marie Le Guilvinec était marin et, comme tous les marins, il chantait. Sa résurrection passera donc par une « conférence chantée », pleine de tendresse et de malice. Clavier, accordéon, guitare, percussion, violoncelle, trompette, choeur donnent à cette conférence les airs d’un entraînant fest-noz.
De quoi faire sortir Yves-Marie Le Guilvinec des oubliettes de la postérité de la plus séduisante des façons.

tout en rire, monsieur fraize fait peau neuve
mardi 23 mai - 20h30
mercredi 24 mai - 21h00
jeudi 25 mai - 20h30
vendredi 26 mai - 21h00
samedi 27 mai - 21h00
l’histoire | Dans ce nouveau seul.e en scène Monsieur Fraize ramène sa moitié et le monde de l’humour est en émoi.
C’est un peu comme si à la télévision Colombo nous présentait soudain sa femme. Alors qui est-elle cette Madame Fraize ? La mère, la soeur, la fille de Monsieur Fraize ? Toutes à la fois ! affirme Marc Fraize. D’ailleurs ce n’est pas une femme, c’est une apparition.
Lorsqu’elle s’avance sur l’air de « Piensa en mi » dans son look rétro, avec sa coupe charleston, sa grande robe fluide, ses gants longs rose malabar, on est d’emblée conquis.
Elle prend d’abord son temps puis passe en revue les petits riens du quotidien, ses petits soucis de santé, mais surtout les petits bonheurs de la vie car Madame Fraize aime la vie.
Marc Fraize a voulu créer un pendant positif, tendre, élégant et tout aussi hilarant au personnage qui l’a si longtemps accompagné.
Aujourd’hui très sollicité, il distille ses apparitions au cinéma. Il était avec Antoinette dans les Cévennes, et il sera du prochain Astérix de Guillaume Canet.
Fraize, il n’y en a pas deux comme lui.

incroyable succès au théâtre du châtelet, la danse du XXIe siècle vue par le ballet national de marseille
mercredi 24 mai - 20h30
l’histoire | Fondé en 2013 par Marine Brutti, Jonathan Debrouwer et Arthur Harel, le collectif (LA)HORDE est nommé en 2019 à la tête du Ballet national de Marseille.
Cette première création depuis cette prise de fonction marque le début de leur collaboration avec Rone, figure majeure de la scène électro.
La musique qu’il a composée sculpte d’amples paysages électroniques où les corps se font violence, se fondent et se repoussent avec autant de haine que d’amour.
Julien Peissel a imaginé un décor digne d’un roman de Damasio, l’auteur-référence du collectif. Les danseurs et danseuses dessinent des tableaux vivants aussitôt pulvérisés, sont condamnés à une course de survie dans un environnement postapocalyptique.
Ils sont les otages d’un mouvement qui ne connait aucun temps mort et repousse sans cesse les limites physiques.
Mais peu à peu, dans cette effervescence proprement hallucinée rappelant une rave party à la fois brutale et joyeuse, l’humanité reprend espoir.

épique époque
mardi 6 juin - 20h00
l’histoire | Sophia Aram ne s’est pas fait que des amis depuis les débuts de sa carrière car elle n’y va pas par quatre chemins quand elle a quelque chose sur le coeur.
Plus d’un ou plus d’une ont fait les frais des flèches qu’elle décoche dans ses chroniques matinales sur France Inter.
Mais elle sait mettre bien plus de rieurs et rieuses de son côté. Et s’il s’agit pour elle de cibler les aberrations de notre actualité, aucune pénurie de sujets n’est à craindre !
Sophia Aram fait ainsi défiler tout un carnaval de dingues où se retrouvent pêle-mêle les timbrés des neiges d’antan et les timbrés nés de la dernière pluie qui n’ont rien à envier à leurs prédécesseurs.
L’humoriste ne mâche pas ses mots pour relever l’absurdité des prises de position, l’incohérence des postures et le délire de tant de comportements qui, ces derniers temps, ont été notre pain quotidien.
Sous son regard acéré les ridicules des uns et des autres éclatent impitoyablement au grand jour et il faudrait être vraiment mal embouché pour ne pas en rire avec elle.
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anthéa, théâtre d’Antibes |
